Qui suis-je ?

Relater ce qui ne l’a pas encore été. C’est ma devise.

 

Qui vient donc troubler votre repos ?

 

Ce n’est que moi, Oli Porri Santoro, humble journaliste tintinophile, issu de la génération Club Dorothée. Je suis spécialisé dans les enquêtes au long cours, et auteur (éditions Max Milo, Plon, Robert Lafont). 

 

Né dans une famille sicilienne (mais honnête) de la province de Messine, tout droit sorti des quartiers maudits, j’ai eu l’occasion depuis 2010 de publier le fruit de mes efforts dans des revues comme Paris-Match, VSD, L’envers des affaires, Entrevue, Capital ou encore Closer au temps béni (oui, oui) de Berlusconi.

 

Mon numéro matricule : 119293.

 

De son côté, le rappeur Seth Gueko me loua tantôt en ces termes :

 

 

Si je devais me définir de façon plus précise, je dirais plutôt : Tintin à l’intérieur, Haddock à l’extérieur, et parfois aussi agaçant que le lieutenant Columbo. Fait notable : j’ai le nez aussi tordu que l’esprit d’un politicien.

 

Refusant tout net de céder au diktat de l’image, je me manifesterais ici transfiguré sous l’apparence de mon propre chat, le colonel Mizu, un siamois strabique, dont le récit d’aventures fictives fera bientôt l’objet d’un pavé.

 

Bien qu’ayant l’écologie chevillée au corps, je me suis fermement engagé dans la lutte pour l’abattage des « marronniers », cette chiée d’articles de circonstance, préprogrammés, publiés en cascade dans le seul but de meubler l’actualité en berne.

 

Quelques mots sur mon parcours.

 

Après m’être essayé au journalisme politique, et avoir manqué de peu d’être tranché en deux par le garde du corps de Sarkozy, je cède à mes pulsions primaires en acceptant, sur les instances du diablotin sur mon épaule, de m’aventurer sur le terrain volcanique du crime.

 

En mai 2012, je gagne la confiance de Giovanni Tagliamento, dit « la petite araignée ». Au cœur de l’opération « mains propres » sur la Côté d’Azur, il est suspecté par les autorités d’être « l’ambassadeur » en France de la puissante organisation criminelle, la Camorra, dont les ramifications s’étendent de Naples jusque sur la Côte d’Azur, en passant par la Principauté de Monaco. Celui-ci me donnera sa seule et unique interview jamais accordée à la presse française.

 

 

En juin 2013, je remonte la trace du fantomatique Albert Ardisson, l’homme au volant du camion qui a tué Coluche, le 19 juin 1986, l’année même de ma naissance.

 

Son interview, son identité ainsi qu’un cliché de mon cru sont publiés dans les colonnes de la feuille de chou locale Le Petit Niçois ; ce qui mis un terme à cette ritournelle annuelle, vieille de 27 ans :

 

Qui conduisait ce putain de camion ?

 

Le 24 juin 2021 sur RMC Story, je relate les coulisses de cette enquête dans le documentaire Coluche : enquête sur un destin tragique de Vincent Néquache.

 

 

Le 22 mai 2019, je signe une tribune sur le site d’informations tunisien Kapitalis qui participe à l’arrestation de l’influenceur Iteb Zaibet, connu sous l’alias de Swagg Man, dont je dévoile la véritable identité et le modus operandi, sciant une fois de plus la branche du marronnier sur laquelle étaient assise une nuée de gogos. Le 10 mai 2022, le tribunal de Sousse le condamne, lui et sa complice, Lolita Rébulard, à 3 ans de prison pour abus de confiance. 

 

 

Toujours s’attaquer à plus fort que soi : j’en ai fait mon mantra. À l’inverse de Don Quichotte, ce ne sont guère des moulins à vent que j’aie combattus, mais bien des géants. 

 

Parmi eux figure le tueur en série Michel Fourniret, in personam, décédé le 10 mai 2021. Un foudre de guerre, ayant accompli le tour de force de ravir le trésor du Gang des Postiches pour se payer le luxueux château du Sautou, en tous points comparable à celui de Moulinsart.

 

 

 

© OLVISION ANIMATION

 

Même si la formule déplaît au syndicat des producteurs de marrons, j’ai piraté la nébuleuse affaire Fourniret. 

 

Au demeurant, je suis le seul journaliste à avoir interviewé – sous couverture – l’ogre des Ardennes dans sa geôle alsacienne, le 16 janvier 2016. Et ce, au terme d’une relation épistolaire, riche d’une centaine de lettres, étalée sur 4 longues années. Le tout, grâce à la complicité de son fils, Selim. Mon ami.

 

 

 

Des années durant, le deal fut le suivant : Selim devait consentir à écrire sous ma dictée des lettres adressées à son taulard de père dans le but de manipuler le roi des manipulateurs autoproclamé, pénétrant peu à peu ses pensées secrètes pour enfin le dynamiter de l’intérieur. Badaging!… Selim m’en est témoin. Le 16 janvier 2016, nous avons fait pleurer Fourniret comme un bébé. Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt : au départ, nous nourrissions surtout l’ambition cachée de faire main basse sur les restes du trésor englouti du Gang des Postiches, en vain. 

 

En contrepartie, Michel Fourniret nous confessera le meurtre en 1990 de la jeune Anglaise Joanna Parrish, violée et assassinée près d’Auxerre. Son aveu a été net, formel. Une confession attendue depuis sa disparition en 1990, soit 26 ans plus tôt. C’est d’ailleurs moi qui vais annoncer la nouvelle à son père, Roger Parrish, devançant les enquêteurs de la section de recherches (SR) de Dijon, en charge de l’enquête. Je vous laisse imaginer leur réaction, digne de celle d’un cheval sous l’éperon. 

 

Nous y reviendrons le moment venu. 

 

De cette histoire, j’ai tiré mon premier livre-enquête, Le fils de l’ogre : enquête dans le cerveau du tueur en série Michel Fourniret (Max Milo éditions, octobre 2018), ce qui permis de déconstruire l’image d’Épinal du forestier esseulé qui aurait agi seul pour son petit plaisir fugace. Une (hypo) thèse qui revient de façon rémanente avec de plus en plus de force au long de ces années.

 

La sortie de mon premier livre était initialement prévue en 2017 à travers une sinistre maison d’édition belge. Or, rien ne s’est passé comme prévu. Là, un homme se présentant à moi comme un baveux originaire de la ville wallonne de Charleroi (où sévit justement un certain Marc Dutroux), mais dont le nom n’apparaît nulle part dans l’organigramme, tentera de me contraindre à caviarder une lettre de Michel Fourniret dans laquelle ce dernier mentionnait Le Grand Orient de France (GODF), la plus ancienne obédience maçonnique.

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Ce faisant, je fus alors soumis alors à un odieux chantage : l’auto-censure sous couvert de solidarité aveugle envers mes supposés « frères » potentiellement mouillés ou l’annulation pure et simple de quatre longues années de travail, et ce, au mépris du droit moral. Drôle de façon de faire pour un avocat, me direz-vous. 

 

J’ai moi-même été initié à la franc-maçonnerie au 1er degré, le 20 janvier 2016, sous le matricule 84856, mais à La Grande loge de France

 

 

J’ai tenu ferme, sans vaciller en dépit de la pression exercée. Ma réaction a été de rendre mon tablier, sans oublier mes gants blancs de Mickey pour ne conserver, en cas de problèmes, que ma modeste paire de c*******. 

 

Je suis journaliste avant tout. Mon travail, c’est de dire la vérité, que cela leur plaise ou non.

 

En somme, j’ai dû batailler un an pour réussir à rompre le contrat d’édition, récupérer mes droits, et ainsi éditer ce livre en octobre 2018 aux éditions Max Milo. Je leur serai à jamais reconnaissant pour cela.

 

 

Sur la base de la centaine de lettres cryptées en ma possession, je publie en avril 2021 un long dossier complémentaire sur l’affaire Fourniret, qui fera la manchette du premier numéro du magazine, L’envers des affaires, non sans fracas.

 

Courant mai 2021, tandis que j’explore les zones d’ombre de l’affaire Lelandais au contact de témoins privilégiés en péril imminent, mon téléphone sonne. Là, un homme d’influence, dont je préfère taire le nom pour des raisons évidentes, porte à ma connaissance une information que j’aie d’abord cru bon de négliger :

 

 

Il se raconte dans les hautes sphères qu’on vous prépare un travail.  

 

© OLVISION ANIMATION

 

 

Fatalité, le 17 juin 2021, soit trois jours seulement après une énième participation à l’émission Touche pas à mon poste !, je suis happé par la froide machine judiciaire. Un curieux procès surgit comme une remontée d’acide. Alors que j’étais parvenu à bousculer les horloges, à imposer des tabous, celui-ci va brusquement briser mon élan.

 

 

Le 21 juin 2021, la justice française me condamne à 12 mois de prison avec sursis, dont 4 ferme, ainsi qu’à 8 000 euros d’amende. Une peine kafkaïenne prononcée par le tribunal judiciaire de Nice, assortie d’une obligation de suivre un stage de citoyenneté à mes frais. Oui, car c’est bien connu. Je représenterais une menace sérieuse et imminente pour la société.

 

À la barre, la gradation de l’absurde atteint des niveaux stratosphé­riques dès lors qu’un procureur friand d’anglicismes me taxe d’être un « imbécile en quête de buzz (…) adepte de la cancel culture (…) à la tête d’un réseau terroriste » particulièrement féroce, suspecté d’avoir commandité des descentes musclées dans le 16e arrondissement de Paris sans preuve aucune sinon mes origines siciliennes. Un spectacle inouï, grand-guignolesque suite auquel j’ai aussitôt interjeté appel.

 

Avoir promotionnée sur les réseaux sociaux une enquête journalistique aux tonalités pamphlétaires, comme si j’étais l’inventeur du genre, au moment où la pandémie de COVID-19 trustait l’information, ce fut là mon tort. Le péché capital.

 

 

Et moi qui pensais benoîtement que « sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur. »

 

Bizarre affaire.

 

Les crocs muselés, j’ai alors été contraint de ne publier qu’une infime partie de mon enquête poussée sur « Nono le barjot », sans toutefois y apposer ma signature par peur d’être mis à l’ombre. Peut-être était-ce là justement le but sous-jacent. Il m’est bien permis de douter. Au reste, ce n’est que partie remise, soyez-en assurés.

 

Le 20 juin 2022, suite à un reboot de fort mauvais goût du procès Depp-Heard, la Cour d’appel d’Aix-en-Provence casse le jugement de première instance. Tout ça pour ça. De telles indications peuvent donner involontairement un appui à une suspicion.

 

 

Je ne puis plus garder le silence. L’honneur me le défend.

 

Je précise n’avoir jamais été condamné pour diffamation de toute ma vie. Jamais le contenu de mes enquêtes n’a fait l’objet d’une condamnation de la sorte. J’ai été poursuivi du chef de « cyberharcèlement ». Ça, oui.

 

 

Aussi, le contenu de mes enquêtes forment, qu’ils le veuillent ou non, une vérité journalistique, et peut-être bientôt une réalité judiciaire.

 

Emprunter le trou de souris du « cyberharcèlement » fut un habile moyen d’éviter tout débat de fond pour ne s’attarder que sur la récurrence. Jamais il ne m’a été demandé de prouver la véracité des informations articulées dans mon enquête. Non. Si j’avais été poursuivi pour diffamation, j’aurais alors pu invoquer l’exception de vérité des faits litigieux, et ainsi m’exonérer de toute responsabilité en prouvant rapidement l’authenticité de mes allégations. Du pain bénit. Mais ça, mes opposants le savaient fort bien. Ils l’ont soigneusement évité.

 

Morale de l’histoire ? Si, comme moi, vous répétez 17 fois que le ciel est bleu, celui-ci pourrait, si l’envie lui prend, vous attaquer pour harcèlement, bien que cela soit avéré car seul compte la fréquence. Une méthode fasciste visant à annihiler toute parole critique en faveur de la promotion outrancière et ridicule de placement de produits. La culture du vide, en somme.

 

Ne nous leurrons pas. Quoiqu’en disent les démagogues les plus arriérés à la plume molle, évasée, le réel a eu lieu.

 

Dessin offert par l'artiste Ben Vautier.
 Dessin offert par l’artiste Ben Vautier.

 

Redevenu libre de mes mouvements, les chaînes brisées, je m’élance, à nouveau, dans les ténèbres obscures, libérant mon élan, la houppette bien redressée, généreusement gominée. 

 

 

© OLVISION ANIMATION

 

 

Il apparaît dans le monde actuel une bassesse d’esprit qui décourage. Mes actions, mes attitudes vous dérangent ? Je les amplifierai.

 

Voici, en quelles circonstances, naquit oliporrisantoro.com 

 

 

Ce site ne propose que des informations inédites, hors de portée des planqués, et autres frimeurs, hâbleurs, lecteurs de prompteur, adeptes du rewriting, tout juste bons à gloser en plans fixes à partir de dépêches AFP. Ces blablateurs institutionnels, bouffis de certitudes, ravis de la crèche, dont le principal fait d’armes consiste à assister à un procès tourné sous forme de dictée. Ce après quoi, ils offrent en chœur une mièvre resucée de ce qu’un rond-de-cuir enjuponné aura prémâché, telle une maman rossignol donnant la becquée à son oisillon.

 

Dans son ultime missive griffonnée à mon attention, l’ogre des Ardennes, enfin conscient d’avoir été manipulé par votre serviteur ici présent, m’attribua l’épitaphe qui suit :

 

Je ne suis point un Santoro apte à se prendre pour Zorro (…) Ton boulot, c’est quoi ? J’ai cru entendre : manipulateur.

Michel Fourniret

 

À aucun moment je ne prétends détenir la vérité absolue ; à tout le moins quelques parcelles de vérité qui méritent réflexion.

 

Désireux, toutefois, de ne pas casser des Apéricubes au pénitencier, il s’agira cette fois d’ouvrir l’œil. « Et le bon ! » comme dirait l’un des deux Dupondt. La fin ne dure qu’un instant. Tout ce qui la précède s’appelle le progrès. 

 

Ils ont voulu m’éteindre hier. Aujourd’hui, on va les allumer. 

error: Décalquer, c’est tricher !